C'est à l'initiative de Michel DEBRÉ, premier Ministre, sur proposition du général Jean Némo, que le Service militaire adapté est créé aux Antilles-Guyane en 1961, à titre expérimental pour répondre à une crise sociale. Des décennies plus tard ce dispositif militaire s’est progressivement déployé en Martinique, Guadeloupe, Guyane, à La Réunion, à Mayotte, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, ainsi qu’à Périgueux avec un centre dédié à la mobilité et à la formation.
Sous tutelle du ministère des Outre-mer, le SMA propose une réponse ciblée au chômage, à la désocialisation, à l’illettrisme et aux besoins de qualification des jeunes ultramarins de 18 à 25 ans. Avec près de 1 200 cadres, militaires et civils, d'active et de réserve, les régiments du SMA proposent, sous statut de volontaire, un parcours complet pour développer et renforcer les compétences sociales et professionnelles de ses bénéficiaires. Chaque année, le SMA accueille 6 000 bénéficiaires. Plus de 7 jeunes sur 10 sont insérés sur leur territoire, car leur formation s'adapte aux besoins du marché de l’emploi. Ils participent ainsi l'amélioration des compétences locales en réduisant les inégalités territoriales et en favorisant l’inclusion des jeunes femmes (30 % des volontaires).
En 2022 : 84 % des volontaires stagiaires ayant quitté les unités du SMA ont été insérés soit dans l’emploi (dont près de 60 % dans l'emploi durable), soit en poursuite de formation qualifiante.
Par ailleurs, en cas de réquisition, sous le commandement du général commandant supérieur des forces (COMSUP), les unités du SMA constituent une capacité d’intervention dans le cadre de plans d’urgence et de secours (COVID-19, chikungunya, plan Cyclone, etc.). Ainsi, par la sensibilisation aux risques naturels effectuée et la formation citoyenne comprise dans le projet pédagogique, le SMA est un promoteur et un acteur important de résilience dans les outre-mer. 8% des volontaires s’engagent dans les Forces armées.