Le SMA est un dispositif militaire d’insertion socioprofessionnelle pour les jeunes des Outre-mer de 18 à 25 ans éloignés de l’emploi. En prise directe avec les acteurs locaux, il développe des formations permettant désormais à plus de 6000 jeunes, en situations de décrochage, de reprendre confiance et définir des projets d’avenir tant professionnels que personnels. Leur capacité à se prendre en main en sortie du dispositif est tout l’enjeu du SMA. Trois tables rondes ont répondu aux questions suivantes : comment le SMA peut-il soutenir le développement d’une coopération renforcée entre les acteurs territoriaux ? Quelle ingénierie de formation adaptée et évolutive peut être proposée pour répondre aux besoins des entreprises et aux attentes des jeunes ? Par ailleurs, le SMA est confronté aux réalités climatiques, sociales, sanitaires, culturelles des Outre-mer et participe de toutes les solidarités avec ses volontaires. Ainsi, comment le SMA répond-t-il aux enjeux de société ?
Ces tables rondes au travers des témoignages et analyses ont montré toutes les attentes et les besoins auxquels répond le SMA. Il offre également des enrichissements personnels à ceux et celles qui y servent même lors d’une expérience courte, comme ce fût souligné avec force conviction et émotion par un polytechnicien et trois jeunes femmes en Service civique.
A l’issue de ces tables rondes, le Général Thierry de Ladoucette, commandant le SMA, a dressé un bilan de l’année 2017, ainsi que celui du programme SM6000. Si l’objectif quantitatif a été atteint tout en obtenant un taux d’insertion de plus de 75%, celui-ci est « le fruit d'un travail considérable réalisé par les volontaires eux-mêmes ! Ils concrétisent aussi l'investissement sans faille des cadres de nos régiments. Cette très bonne performance résulte aussi des excellentes relations entretenues avec un nombre sans cesse croissant de partenaires, qu'ils soient locaux ou nationaux.»
Cependant, le Général de Ladoucette a tenu à apporter un éclairage sur les résultats chiffrés en soulignant quelques fragilités, notamment dans la capacité du modèle actuel à prendre en compte plus finement le profil notamment psycho cognitif des volontaires les plus fragiles. Ainsi, « la solution proposée par le SMA des 6000 places, qui a été profondément modifiée depuis le SMA de 2009, n'a pas pu leur convenir ou répondre à leurs vrais besoins, le plus souvent dissimulés. C’est donc à ces besoins souvent les plus complexes que le SMA doit s'efforcer de mieux répondre, afin d'éviter de laisser ces jeunes sur le bord de la route. Ces réponses peuvent être simples et pragmatiques. Elles devront sans doute passer par un accompagnement plus long et plus diversifié que celui que nous proposons actuellement… Il convient de stabiliser à présent notre dispositif pour renforcer la qualité de notre formation, en l’adaptant aux vrais besoins de chaque jeune volontaire. Ils nous confient en quelque sorte leur avenir. » En s’appuyant sur cette analyse, le SMA va donc investir davantage dans les compétences individuelles, renforcer la qualité de ses formations pour des effets durables et s'adapter à la société numérique à laquelle il serait rédhibitoire de vouloir échapper. Le SMA demeure au service des dynamiques socio-économiques spécifiques des territoires ultramarins, en cherchant à faire encore mieux. Il devra apporter progressivement une réponse encore plus efficace, adaptée et durable à la fois pour les jeunes, pour les entreprises et pour les politiques publiques des et dans les outre-mer.
SMA2025, sept axes cohérents et complémentaires Après les traditionnelles mises à l’honneur et le témoignage de Dylan, jeune martiniquais qui est le 6000ème volontaire engagé en 2017, Madame Annick Girardin, ministre des outre-mer s’est vu remettre le Livret des conclusions du colloque « A l’école des outre-mer, partageons nos talents », travail collaboratif mené par Apprentis d’Auteuil, Compagnons du devoir, Secours catholique Veritas France et le SMA. Elle s’est ensuite adressée à l’ensemble des participants.
Son discours a ensuite principalement porté sur son analyse au travers de ce qu’elle a vécu et vu lors de ses visites dans les territoires, et de la vaste consultation qu’elle a initié pour associer l’ensemble des acteurs ultramarins à la construction de l’avenir des territoires, tout en prenant en compte ses convictions et les lignes gouvernementales.
Tout d’abord, pour 2018, 20 postes de cadres seront ajoutés dès cette année sur les 127 prévus sur le quinquennat, car il convient de « donner toutes les conditions pour la bonne conduite des missions du SMA, c’est une priorité du Gouvernement. » Par ailleurs, conformément à la décision du Premier ministre, 80 volontaires supplémentaires seront accueillis au RSMA de Nouvelle-Calédonie. Une étude est en cours afin de respecter les équilibres locaux et au regard des échéances politiques du territoire. Enfin, le parcours de cadets citoyens, promesse présidentielle, sera expérimenté à Mayotte dans l’année. Il s’adressera aux jeunes de 17 ans résidants à Mayotte, français ou étrangers en situation d’acquisition de la nationalité. Outre ces travaux, le SMA devra orienter son modèle 2025 selon sept axes prioritaires, définis par la Ministre :
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Tables rondes Au service des dynamiques territoriales Au service des compétences individuelles (non disponible) Reconnaisance partenaires A l'occasion de ce colloque quelques partenaires du SMA ont été mis à l’honneur : - Label « SMA Insertion » au centre APFA de Boulazac - Titre « Ambassadeur du SMA » à MM. Hervé Fernandez (directeur général ANLCI) et Olivier Sudrie (Cabinet DME). Madame Annick Girardin, ministre des outre-mer s’est vu également remettre le Livret des conclusions du colloque « A l’école des outre-mer, partageons nos talents », travail collaboratif mené par Apprentis d’Auteuil, Compagnons du devoir, Secours catholique Veritas France et le SMA. Discours autorités Bilan 2017, SMA6000 et perspectives Autres vidéos |
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